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L'Islande, petite île pleine de sens

  • Naya
  • 2 nov. 2016
  • 2 min de lecture

À 14h38, le 25 Octobre 2016, les Islandaises se mettent en grève

contre les inégalités salariales.

EN IMAGES - Lundi après-midi, des dizaines de milliers de femmes ont cessé le travail en Islande à l'heure à laquelle, à salaire équivalent aux hommes, elles ne sont plus payées. La précédente mobilisation de ce type, en 2010, avait débuté trois minutes plus tôt.

Une grande partie des bureaux islandais se sont vidés, lundi à 14h38. C'était, à la minute près, l'heure à laquelle les Islandaises étaient appelées à faire grève pour protester contre les inégalités de salaires entre hommes et femmes, comme le relève Konbini.

La raison? À cet horaire, une femme a travaillé le même nombre d'heures qu'un homme à salaire égal, sur une base de huit heures de travail quotidiennes.

À l'heure du rendez-vous, les femmes ont afflué dans les rues du pays. Dans la capitale, Reykjavik, la place Austurvöll, à proximité du Parlement, a résonné des discours et slogans prônant l'égalité des salaires ou protestant contre la discrimination et les violences faites aux femmes.

La municipalité de Reykjavik a elle-même relevé l'important effet de la mobilisation dans ses bureaux, qui ont laissé «l'image d'un cabinet du maire vide».

Le symbole dépasse l'anecdote. En Islande, le 24 octobre est devenu, depuis des décennies, la «journée non-travaillée des femmes» («Women's Day Off»). Une référence à un mouvement de protestation né en 1975, lorsque 90% des femmes islandaises ont cessé leur travail habituel, celui de salariée, mais aussi toutes les tâches ménagères et familiales.

En 1975, l'Islande compte 218.000 habitants. Mais neuf femmes sur dix qui se mobilisent, même dans un petit pays, cela forme une foule dense de plusieurs dizaines de milliers de personnes. À Reykjavik, le premier rassemblement est estimé à 25.000 personnes. Dans d'autres villes, et notamment en zones rurales, la mobilisation est également au rendez-vous. «L'ambiance dans la manifestation était vraiment incroyable», se souvenait récemment l'une des participantes dans le quotidien britannique The Guardian. Commerces, banques, usines furent nombreux à fermer, faute de salariées.

L'événement marqua les esprits. Cinq ans plus tard, le pays élisait la première femme à la tête du pays, au cours de l'été 1980. Vigdis Finnbogadottir fut la première femme présidente en Islande, mais aussi en Europe. Et selon elle, cette victoire électorale n'aurait jamais eu lieu sans la journée d'octobre 1975. «Ce qui s'est passé ce jour-là fut le premier pas vers une émancipation des femmes en Islande», expliquait-elle à la BBC en 2015. Pour l'ancienne présidente, «les choses sont redevenues normales le jour suivant, mais avec une prise de conscience que les femmes étaient, au même titre que les hommes, des piliers de la société»

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