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Le Trek de Laugavegur Part 1 : de Skogar au refuge de Baldvinsskáli

Ascension : 1021m

Descente : 135m

6h de marche

Pas de difficulté technique (arête, vide, fossé,...)

On a choisit l'option la plus difficile : SKOGAR > LANDMANNALAUGAR

Partir de Skogar est un sentiment amusant dès le depart.

A la montée dans le bus de Reykjavik, nous étions 4 à demander Skogar, tous les autres allaient à Landmannalaugar.

On se sent courageux lol

Arrivés devant la cascade Skogafoss, il y a peu de monde avec des sac à dos de trek, énormément de touristes, beaucoup de japonais. La cascade nous importe peu malgré sa beauté, on démarre tout de suite par les escaliers qui vont nous mener au dessus de la cascade et au départ de notre trek.

Comment vous dire ? Les Escaliers de Skogafoss avec un sac à dos de 13 kg... ça met tout de suite dans l'ambiance...

Arrivés la veille à 3h du mat, levés 6h... je sais pas combien il y a de marches et je ne veux même pas savoir lol

Je sais juste que l'entrée en matière a été difficile lol

Le 02/09/17 : Départ de notre trek de Laugavegur à Skogar, par le haut de la célèbre cascade Skogafoss. Partis avec enthousiasme et exitation, on ne savait pas encore que ce serait la journée la plus difficile de ce trek. 6h de montée dont 3h sous la pluie battante et à l'arrivée le refuge Baldvinsskáli à 910 m d'altitude, sans eau, ni douche ... Youpi !

Mais on est venus là pour ça ou pas ?! ;)

Cette étape n'a pas de difficulté particulière a part qu'elle est toute en montée !

Pendant 3 heures vous marcherez dans la verdure et une 20aines de cascades, aussi belles les unes et les autres, se succéderont.

Pour nous, tout était cool. Le temps était correct.

Vous quittez peu à peu les touristes non trekkeurs et vous commencez à vous retrouver seul face à la nature :) Oui car peu de monde fait l'étape Skogar > Porsmork, du coup c'est un peu égoïste mais ça fait du bien d'avoir tout ce magnifique paysage pour soi :)

ça grimpe ça grimpe mais rien de compliqué.

Au bout de 3h de marche vous trouverez un ponton qu'il voudra traverser pour acceder au refuge de Baldvinsskáli.

C'est là qu'on a pris une pluie battante pendant des heures, la montée est rude avec ce temps. Nous sommes fatigués. Le refuge parait si loin et le temps est si mauvais. Je regarde plus mes pieds que le paysage, qui de toute façon disparaît sous une couche épaisse de brouillard.

La difficulté du trek tient surtout au temps que vous allez rencontrer... des passages très simples peuvent devenir ultra compliqués par mauvais temps.

Les efforts se font de plus en plus difficiles, les corps sont fatigués, les douleurs apparaissent, je n'ai plus de pieds, mes cuisses me font mal. Le moral est atteint par ces lames d'eau qui tombent sans discontinuer sur nos têtes.

10 km plus tard, l’envie de se mettre au sec et au chaud, de poser ce sac qui pèse une tonne et demi commence à prendre le pas sur tout le reste.

On est au bout et sur le coup, a vrai dire, on se demande vraiment ce qu'on fout là... Mais l'abandon n'aura pas raison de nous ! Il nous faut arriver au refuge ! Un pas après l'autre, je râle de douleur et d'épuisement.

Après des heures et des heures d'effort, nous arrivons enfin au refuge de Baldvinsskáli. Sous le brouillard, la pluie et le vent !

Perché en altitude, le refuge est en plein vent. Bordé de glaciers, il y fait froid.

Le refuge est spartiate. On ne verra jamais le Warden d'ailleurs.

Le tarif est je trouve faramineux pour un refuge sans eau, sans douche et avec des toilettes sèches (même si c'est très bien car écologique!)

4000 ISK pour planter la tente, 6500 si vous voulez dormir à même le sol avec 10 inconnu(e)s et 500 ISK pour aller faire pipi.

Trempés et épuisés nous entrons dans le refuge. C'est notre premier on ne sait pas du tout ce qu'il faut faire.

Le Warden n'est pas là, on ose même pas avancer dans la pièce principale où se trouve une 10aine de personnes, nous n'avons pas payé :/

Nous tentons de planter la tente mais avec le vent et le sol dur comme du béton, impossible !

Nous retournons dans le refuge et accrochons tant bien que mal nos affaires aux quelques cordes fixées ça et là.

La pièce principale est chauffée, le sol est détrempé par les affaires qui dégoulinent des cordes.

Il y a quelques matelas à disposition pour mettre le sacs de couchage.

Il n'y a pas d'eau courante. L'eau est acheminée par bidon. Il convient donc de ne pas la gaspiller. Nous sommes épuisés et nos plats auto-chauffants sont réellement une aubaine !

Nous faisons connaissance avec des Suisses puis des Espagnols que nous retrouveront tout au long du trek, par la suite. Bonne ambiance, conviviale mais nous sommes définitivement épuisés et un groupe de 10 trekkeurs arrivent alors que le refuge est plein.

Mon mari disparaît pendant une heure, pendant que je fais la conversation avec les suisses. J'ai eu le temps de me sécher les manches de maillot, ça fait du bien. Tout le reste est détrempé.

1h plus tard mon mari revient "Allez au lit ", tant bien que mal, il a réussi à monter la tente. Nous sommes soulagés de quitter le refuge bruyant, humide pour aller nous coucher dans notre tente.

Même si elle est en plein vent, la couche étanche vole et tape contre la moustiquaire.

Montée sous la pluie l’intérieur a eu le temps de prendre un peu l'eau. Les coins sont un peu mouillés à l’intérieur.

Nous avons la chance de pouvoir laisser nos affaires principales dans le refuge, ni vu ni connu (nous n'avons toujours pas payé)

Demain est un autre jour, nous nous couchons exténués et mouillés. A côté de nous deux belges ont pris la même décision. On se souhaite une bonne nuit et on espère ne pas s'envoler dans la tempête.

La nuit a été froide et venteuse lol

Nous avons survécu, nous ne sommes pas de mauvaise humeur (comment l'être dans cet endroit magnifique !)

Le temps s'est calmé, on aperçoit de petites éclaircies et surtout le brouillard est complètement tombé. Ce qui nous permet d'avoir une vue splendide au reveil !

Au milieu d'un désert de roche marron, dans une ambiance lunaire, une coulée de glacier figée s'étend autour du refuge, et le glacier Mýrdalsjökull complète le fond du décor ! C'est incroyable, nous rentrons dans le vif du sujet !

Bye bye les espagnols ! Ils nous rattraperont vite ;) Mais nous arriverons les premiers à Landmannalaugar hé hé ! Le lièvre et la tortue ! ;)

Nous comprenons vite qu'il va falloir traverser la rivière de glace, notre première :)

(Vous remarquerez au loin, que le chemin est bien balisé même en cas de neige)

Pas de douche le soir, pas de douche le matin, no way ! nous plions bagage rapidement et reprenons la route, il est 8h du matin, on est enthousiastes, on a l'impression d'avoir fait Koh Lanta lol :) On est prêts pour de nouvelles aventures ! Direction le refuge de Basár, dans la vallée de Þórsmörk.


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