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Islande Sud Part 1 : Reykjavik > Sólheimasandur


Alors personnellement, je n'ai pas été marquée par Reykjavik, mais je pense que cela ne tient pas vraiment à la ville en elle même mais plutôt au fait qu'on a vu notre voyage comme une parenthèse nature, liberté et grand espaces, dans notre vie citadine.

Du coup, une ville, ça nous intéressait pas des masses. On a vite fait de se diriger vers le BSI, chercher notre taxi et aller récupérer celle que j'ai baptisée Judith (fan de TWD désolée lol), notre campervan Mercedes Vito, avec qui ont fera toute la semaine.

Agréablement surpris par le campervan, on file droit direction le lagune de Jökulsárlón. On a eu peur de la neige, on s'est dit que partir au plus loin et revenir petit à petit vers Reykjavik était plus sûr. Histoire de ne pas louper notre vol pour cause de tempête de neige. On a prévu 2 petites escales quand même : Sólheimasandur et Vik

A peine sortis de Reykjavik, le spectacle est saisissant !

Le paysage est blanc, vierge, on commence à sentir le côté sauvage de la Nature en Islande et on se dit qu'on a peut être trouvé ce que l'on est venu chercher.

A perte de vue, de grands espaces, vierges de tout humain, construction, aménagement.

Rien, le vide, juste un face à face avec la Nature dans toute sa splendeur.

Nous roulons sur la route principale numéro 1 (on n'ose pas trop encore s'aventurer sur les routes secondaires), on croise quelques voitures face à nous. Le paysage, encore blanc, ne livre pas encore ses secrets enfouis sous ce manteau de neige fraîche. On est comblés tout de même, on était venus chercher le froid et la neige... et bien, nous l'avons face à nous.

Des collines, des montagnes, des steppes immenses, un soleil magnifique en ce premier jour (ça va se corser les jours à venir), on est enthousiastes face à tant de naturel inapprivoisé, inhabité, brute, infréquenté et désert.

Végane du mieux que je le peux, j'aime les animaux et la nature, je venais en Islande pour ça. J'ai le cœur pris par une émotion indescriptible, mélange de fascination, d'enthousiasme, mais aussi de tristesse de me rendre compte du désastre que chaque jour nous infligeons à notre planète et à nos frères non humains, presque coupable de fouler cette terre insoumise avec notre 4 roues motrices diesel. J'y suis, nous y sommes, l'Islande était un petit rêve. J’ouvre bien grands mes yeux, je remplis mon esprit de toutes ces belles images. Nous ne sommes pas photographes pro et je sens bien que les VRAIS souvenirs de ce voyage seront dans nos esprits, dans les émotions ressenties et non dans notre album photo.

On passe rapidement les points apparemment très touristiques du Sud. De cascades, en désert noir, de coulée de lave en monts neigeux, nous sommes maintenant à la recherche du fameux Douglas DC-3 au Sólheimasandur.

On a lu les forums pour ça, on a récupéré les données GPS pour le trouver.

Quelle déception ! Ce fut notre première ! et pas des moindres...

Lisant avant notre départ que cet avion de l'US Army était un lieu chargé d'émotion, en plein milieu de nulle part, difficilement trouvable, un lieu presqu'iréel...

Mouais... Ne courez pas, ne le chercher pas, les islandais ont construit un vaste parking et la route pour s'y rendre est non seulement damée et balisée mais déborde de touristes !

A ce moment là, j'avoue déchanter...

On se gare et on prend le chemin se rendant tout droit au DC-3 en ruine. On croise un millier de touristes. J'essaie de faire abstraction car en regardant autour de nous, nous sommes au milieu d'un désert noir ! C'est assez impressionnant !

A perte de vue un sol noir caillouteux où rien ne pousse. On a l'impression d'être dans un film de science fiction.

Le chemin est facile mais très long. D'ailleurs je vois revenir des touristes avec leur parka ouverte malgré la température glaciale. Au fond, en prolongement de ce désert, on distingue la mer et la brume qui s'en échappe. Le vent frappe nos visages et malgré la horde de touristes derrière et devant nous, nous sommes subjugués par ce paysage de fin du monde (ou de film interstellaire).

Arrivés au DC-3, j’imagine tout à fait cet endroit avant que le parking ne soit fait et avant que le chemin ne soit balisé sauf que là, tellement il y a de monde, je vois à peine l'avion. Après coup, je pense que nous y sommes allés au mauvais moment, en plein milieu de la journée. Si j'avais un conseil à donner pour s’imprégner de ce lieu c'est d'y aller très tôt le matin au soleil levant ou tard le soir au soleil couchant. Ce doit être un vrai spectacle !

Je suis déçue et surtout choquée de voir les gens monter sur la carcasse, grimper, la détruire petit à petit. Les gens n'ont aucun respect, il piétine, détruise cet avion. Je pense à ce moment que cette magnifique carcasse datant de 1975 est vouée à disparaître lentement. A moins de la protéger par des barrières mais les gens ne sont pas responsables. A ce moment précis, j'ai mal pour l'Islande et les islandais et je m'imagine aisément, maintenant, l'état des sites naturels touristiques...

Prendre des photos est un calvaire. Nous rions avec un touriste italien qui restera là des heures avec son trépied pour pouvoir prendre une photo digne de ce nom, sans avoir d'anglais ou de chinois sur le toit de l'avion ! Rires jaunes, de part et d'autre, évidemment.... Nous quittons la horde pour nous rapprocher de la mer. Peu à peu on s’éloigne des gens et le calme revient. Nous mesurons pleinement où nous sommes et la beauté de cette si jeune île. Le vent est glacial, les vagues sont violentes et le désert noir est ensorcelant. Nous y sommes tellement bien. Nous montons une petite butte, en plein blizzard, nous tournons sur nous mêmes pour mesurer l'immensité du site.

Les yeux plein d'étoiles, nous regagnons notre 4X4, petit à petit.

Nous n'emprunteront pas le sentier dédié cette fois ci. Nous marcherons au milieu de ce désert.

Arrivés aux côtés de Judith, nous prenons la route pour Vik.


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